Antoine Dufilho : un artiste contemporain français à suivre en 2025

Un parcours enraciné entre arts plastiques, médecine et architecture
Antoine Dufilho s’initie aux arts plastiques dès l’enfance auprès de Jacques Dufilho, son grand-oncle, comédien, peintre et sculpteur. Cette ouverture à l’art marque le début d’un itinéraire atypique, nourri de rigueur scientifique et d’intuition formelle. Antoine les connaît, ces disciplines croisées où la forme surgit de la structure, du vide, et d’une dynamique interne.
Il débute des études de médecine à Lille, attiré par la mécanique du corps. Mais rapidement, la création s’impose. Il abandonne cette voie pour intégrer l’École d’architecture et de paysage de Lille, où il est mené vers une nouvelle approche de la sculpture. Il y découvre une manière de penser la matière comme un espace en tension, où l’ossature devient langage.
Son travail de l’ossature, accentué par une alternance de symétries, de vides et de pleins, mène à une lecture spatiale de la forme. Diplômé, il installe un atelier conçu par lui-même à partir de containers maritimes. C’est depuis ce lieu qu’il va consacrer son énergie à créer un vocabulaire sculptural autonome, entre automobile, technique et mouvement.
De la Bugatti à la Porsche : une passion familiale transformée en œuvre artistique
Le lien entre Dufilho et Bugatti dépasse l’admiration. Le grand-oncle d’Antoine, collectionneur de Bugatti, lui transmet cette passion. Antoine commence par sculpter une Tcype 35 en aluminium, matériau qu’il utilise pour sa légèreté et sa capacité à refléter la lumière. Il y applique la découpe longitudinale pour décomposer la carrosserie et matérialiser un squelette stylisé.
Des œuvres monumentales comme Red Racing Flower (Ferrari 330 P4) ou Velocity (inspirée de la Veyron) montrent comment le mouvement est créé par cette représentation fragmentée. En exposant une alternance de plaques, il décompose la voiture tout en conservant son dynamisme à la forme générale. L’accélération ou la décélération visuelle dépendent du déplacement du spectateur.
Avec Chameleon, inspirée de la Porsche 910, il va plus loin. Chaque plaque est peinte d’un côté bleu et de l’autre jaune. Le regard révèle une couleur verte intermédiaire, selon la lumière. C’est une interprétation différente en fonction de son point d’observation. Cette approche cinétique permet à l’objet statique de se transformer sans bouger.
Technique, matières et expérimentation
Antoine Dufilho est un sculpteur français autodidacte. Il utilise des techniques comme la soudure, le moulage, la découpe, pour matérialiser des strates successives et donner naissance à des volumes dynamiques. L’aluminium, l’inox ou l’acier corten deviennent des outils expressifs. Il expérimente différentes techniques pour révéler les tensions internes d’une structure.
Le vide n’est pas un espace neutre : il fait partie intégrante de la sculpture. Le spectateur est invité à déambuler autour, à recomposer l’ensemble dans son propre rythme. Dans Agility, hommage à la Type 35, les plaques organisées de façon organique évoquent la vitesse. Dans La Dolce Vita, la patine brute du métal se mêle à la réflexion du poli miroir, dévoilant une succession de contrastes.
Son approche de l’art implique une décomposition des masses pour en reconstruire la dynamique. Chaque création impose une lecture en mouvement, presque temporelle. Le travail d’Antoine prend ainsi appui sur une vision cinétique d’un objet statique, provoquant un effet d’accélération par la seule variation du point de vue.
Antoine expose en France, à Paris et au-delà
L’artiste expose depuis plus d’une décennie. Il est représenté dans des galeries à Paris, Lille, Le Touquet, Marseille, Biarritz, mais également à Genève, Miami, Londres, Knokke-Heist et Vancouver, Il a présenté ses œuvres au Mans, à La Baule, à Megève, à Honfleur. En juin 2022, sa sculpture Formula One est installée dans l’enceinte du Grand Prix de France.
L’œuvre Bugatti Atlantic est exposée au Petersen Automotive Museum, près d’un des deux derniers modèles réels. Peter Mullin en est le collectionneur. Jean Todt, lui, possède trois créations et vient de passer commande pour deux œuvres monumentales. Antoine expose ainsi dans des contextes variés, du casino de La Baule aux showrooms de voitures de collection.
Pour découvrir ses sculptures, son actualité ou sa biographie, rendez-vous sur le site officiel de l’artiste.
Antoine Dufilho en 2025 : vers de nouveaux formats et matières
En 2025, Antoine poursuit ses travaux sur la représentation du mouvement. Il crée des pièces inspirées de modèles comme la Ferrari, la Porsche 356 ou la DS Techeetah, en explorant la capacité du regard à construire le mouvement à partir de la forme figée. L’artiste travaille à partir d’une approche de la sculpture nourrie par l’architecture, la mécanique et l’idée de trajectoire.
Antoine prépare une newsletter pour dévoiler une succession de nouvelles œuvres, certaines attendues pour le mois de juin. Il développe des plaques inédites, de nouvelles courbures, des effets de profondeur. Le spectateur est invité à plonger dans l’art, à parcourir la sculpture, à la recomposer depuis ses propres déplacements.
Sur les réseaux sociaux, via son Instagram ou son compte Facebook, Antoine partage les coulisses de sa création. Il souhaite élargir l’accès à son travail, tout en renforçant ses liens avec les collectionneurs d’automobiles anciennes. Ce public fidèle accompagne depuis plusieurs années sa démarche artistique, entre passion mécanique et quête plastique.
Aujourd’hui, Antoine Dufilho est un artiste émergent qui incarne une nouvelle génération de sculpteurs français. Il cherche à offrir une vision sculpturale exigeante, entre précision technique et esthétique minimale. Ce qu’il donne à voir, ce n’est pas un objet figé, mais une trajectoire perceptive, construite entre le vide et le regard, entre structure et intuition.